Ce week end, j’ai eu la chance d’être conviée à un mariage, dans la pure tradition libanaise. « Fastueuse » est le mot qui pourrait qualifier cette fête ! En effet, au Liban plus qu’ailleurs, un mariage ne s’improvise pas et tout doit être pensé dans les moindres détails afin que ce jour soit le plus étincelant possible ! Les tenues des invités, notamment celles des femmes, sont vraiment époustouflantes, entres paillettes et talons vertigineux…. Je me suis fait remarquer par ma simplicité à la française…. !
Etant invitée par le marié, j’ai pu assister dès le matin au défilé ininterrompu de la famille et des voisins qui viennent se faire photographier à côté de l’arouss (=marié). Ils restent boire et manger des douceurs jusqu’au moment de la cérémonie à l’église (car le mariage civile n’existe pas au Liban, on se marie devant le cheikh ou le prêtre uniquement).
La famille du marié, pendant ce temps là, part chercher la mariée pour l’emmener à l’église où elle entrera au bras de son futur mari. Non moins sept Pères maronites et un prêtre étaient là pour unir les jeunes fiancés dans l’église qui appartient à la famille du marié. (Il n’est pas rare dans les villages chrétiens que des familles aient leur propre église).
Après la cérémonie, la jeune mariée est ramenée dans sa belle famille et accueillie au son des « you-you ». Elle doit, portée sur les épaules de son mari, coller une pâte sur le chambranle de la porte. Si la pâte colle bien, c’est signe d’un mariage heureux, imaginez alors un peu la pression sur elle… !
Ensuite nous sommes tous partis dîner dans un restaurant, dans la banlieue nord de Beyrouth, porsche des mariées et jaguars louées pour l’occasion, en tête du convoi. Deux cent trente personnes étaient invitées, le mot « famille » étant très large au Liban ! Sur les tables, plus de place pour poser les trente sortes de mezzés différents…. !
L’entrée, triomphale du marié s’est faite au son des tambours d’une troupe de musiciens et danseurs qu’on appelle « zafé », vêtus des costumes traditionnels.
Au cours de la soirée, on danse la dabké, la danse typique intergénérationnelle ! Des musiques spécifiques sont également jouées ce jour là, en l’honneur des mariés qui sont assaillis par les « mabrouk » (=félicitations !) des convives. A minuit, le « zafé » apporte un sabre aux mariés pour qu’ils coupent le gâteau et la fête se poursuit !